Depuis quelques semaines et ce jusqu'en 2016, les populations de la
ville de Ouagadougou et de ses environs vont face à une situation de
déficit en eau potable. Pour faire face à la situation, l'Office
national de l'eau et de l'assainissement – ONEA, a déjà pris des mesures
à court, moyen et longtemps termes afin de minimiser les désagréments
tout en appelant ses abonnés à prendre leur part de responsabilité.
La grande bouffée d'oxygène apportée par la construction du barrage de
Ziga n'aura duré qu'une décennie. Les besoins se sont accrus de façon
exponentielle. L'alimentation en eau potable a été très vite débordée.
L'expansion spatiale de la ville de Ouagadougou qui s'étend désormais
jusqu'aux localités environnantes de Saaba, Kamboinsé, Pabré, Zagtouli,
Loumbila, etc., met les capacités de l'ONEA à rude épreuve. En période
de pointe, comme celle que le pays aborde en ce moment, l'office doit
compter sur les réflexes d'économie de ses abonnés. Lorsque les
changements climatiques s'ajoutent à l'augmentation des besoins de
couverture, les désagréments deviennent difficiles à gérer, surtout dans
les quartiers situés en hauteur. Selon les prévisions de la Nationale
des Eaux, il faudra attendre 2017 pour voir la deuxième phase de la
station de Ziga II opérationnelle. Pour les deux années à venir, il faut
faire des efforts de part et d'autre.
Au niveau de l'ONEA, une batterie de mesures est déjà enclenchée pour
atténuer les conséquences du déficit. Il s'agit principalement de
l'amélioration de la gestion de l'eau potable, la réhabilitation de la
station de traitement de Paspanga, l'augmentation de sa capacité de
production avec la réhabilitatio et la construction de forages mais
aussi la réduction des pertes d'eau sur l'ensemble de son réseau.
Fasozine (Ouagadougou) – AllAfrica 26-02-2014